Le bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus
(1894-1967)
Les premières années
Henri Grialou naît le 2 décembre 1894 en Aveyron, dans la ville du Gua, en 1904. Son père, Auguste Grialou (1860-1904), mineur du bassin houiller de Cransac meurt d’une pneumonie alors qu’Henri est âgé de 10 ans. Sa mère, née Marie Miral, se consacre à l’éducation de ses 2 garçons et de ses 3 filles.
Henri entre au petit séminaire de Graves en 1908, puis au grand séminaire de Rodez en 1911. Il participe à la Grande Guerre dans le 122e régiment d’infanterie de Rodez, participant aux batailles de l’Argonne, de Verdun, du Chemin des Dames, et reçoit la Croix de Guerre et la Légion d’honneur.
Le Carmel
Démobilisé en 1919, il se prépare au sous-diaconat. C’est en lisant un abrégé de la vie de saint Jean de la Croix qu’il découvre le Carmel, et un appel intérieur à se faire carme s’impose à lui.
Il est ordonné prêtre le 4 février 1922, et il entre chez les carmes d’Avon près de Fontainebleau le 24 février 1922. Dès 1927, il est nommé supérieur du couvent du Petit-Castelet et il choisit d’appartenir à la Province d’Avignon-Aquitaine lors de sa restauration en 1932.
Il s’adonne à la prédication, en s’attachant particulièrement à faire connaître la doctrine de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (béatifiée en 1923 et canonisée en 1925), et celle de saint Jean de la Croix (proclamé docteur de l’Église en 1926).
En 1919, il rencontre trois jeunes femmes qui ont ouvert le cours Notre-Dame de France à Marseille et désirent mener une vie de prière intense tout en ayant une activité professionnelle. En 1932, une fraternité du Tiers-Ordre carmélitaine voit le jour, qui deviendra l’Institut Notre-Dame de vie à partir de 1947.
Définiteur et fondateur
Après avoir été prieur des couvents d’Agen et de Monaco, il est nommé définiteur général de l’Ordre du Carmel en 1937 et rejoint Rome. Il doit cependant rentrer en France lors de la mobilisation en 1939 et ne retourne définitivement à Rome qu’en 1946, jusqu’en l’année 1955. Là il préside notamment à la construction du collège international de l’Ordre du Carmel, le Teresianum. Il est nommé également visiteur apostolique des carmels de France à partir de 1948, et devient vicaire général de 1954 à 1955.
A son retour en France, il est prieur du Petit-Castelet à Tarascon, puis provincial de notre Province d’Avignon-Aquitaine de 1957 à 1960. Il réside définitivement à l’Institut Notre-Dame de Vie à partir de 1961, tout en étant provincial de 1963 à 1967.Il meurt le lundi de Pâques de l’année 1967, en la fête de Notre-Dame de Vie.
Ses vertus héroïques sont reconnues le 19 décembre 2011 et il sa béatification est célébrée solennellement le 19 novembre 2016.Sa mémoire liturgique est célébrée le 4 février.
Activité littéraire
Le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus est auteur de nombreux écrits, dont le maître ouvrage « Je veux voir Dieu », qui est une synthèse de l’enseignement de sainte Thérèse d’Avila et de saint Jean de la Croix sur le cheminement de l’âme vers Dieu.