Les saints du Carmel
L’ordre du Carmel a conduit des hommes et des femmes très nombreux à l’amitié avec Dieu, c’est-à-dire à la sainteté. Parmi eux, beaucoup ont été béatifiés ou canonisés par l’Église. Ils nous sont donnés pour exemples à suivre dans notre chemin avec Jésus, ils sont des amis qui nous accompagnent.
Saint Simon Stock
Né vers 1164, il fut un des premiers Anglais à rejoindre les carmes. En 1247, il devint sixième général de l’Ordre. Dans cette fonction, il fonda des maisons dans les principales villes universitaires d’Europe : à Cambridge (1248), à Oxford (1253), à Paris et à Bologne (1260). Il modifia le droit des carmes pour leur permettre de passer du statut d’ermites à celui d’ordre mendiant. Alors que les Carmes rencontraient bien des difficultés pour être acceptés en Europe, d’après des textes du XVe siècle la Vierge Marie serait apparue à saint Simon Stock en 1251 pour aider les frères à être reconnus comme Ordre religieux. La Vierge lui tendit alors un scapulaire tout en lui disant : « voici un privilège pour toi et ceux du Carmel ; celui qui mourra revêtu ainsi sera sauvé ». Simon, qui n’a jamais été canonisé officiellement, est vénéré par les carmes depuis 1564, ainsi que dans certains diocèses. Il mourut à Bordeaux en 1265. L’art le représente en vieillard, vêtu de l’habit des carmes, priant ou recevant le scapulaire des mains de la Vierge. (Fêté le 16 mai)
Bienheureux Jean Soreth
Natif de Caen en Normandie, en 1394, son nom reste associé, dans l’histoire, à la transformation de quelques béguinages des Pays-Bas en monastères de carmélites. Le mouvement ainsi lancé se répandit en France avec la bienheureuse Françoise d’Amboise, puis en Italie et en Espagne. C’est comme supérieur général de l’Ordre, de 1451 à 1471, qu’il s’efforça de convaincre ses frères de mener une vie religieuse plus rigoureuse : en cela, il fut un précurseur de Thérèse de Jésus, un siècle avant elle. Il nous a laissé, entre autres, des commentaires de la Règle. Il mourut en 1471. (Fêté le 28 juillet)
Bienheureuse Françoise d'Amboise
Françoise d’Amboise (1427-1485) épouse Pierre II, duc de Bretagne, à l’âge de 15 ans. Veuve à 30 ans, elle fait le vœu de ne pas se remarier. Aidée par le bienheureux Jean Soreth, elle fonde un couvent de moniales près de Vannes et y prend l’habit : ce sera le premier Carmel féminin de France. Sa sollicitude pour les pauvres, sa piété mariale, son zèle à entretenir la ferveur de la vie religieuse, sa dévotion eucharistique caractérisent la physionomie spirituelle de celle qu’on appelait « La bonne Duchesse ». (Fêtée le 5 novembre)
Sainte Thérèse d'Avila
Née en 1515 à Avila en Espagne, Thérèse entre au Carmel à 20 ans, au monastère de l’Incarnation. Après des années de maladies, d’efforts et d’échecs dans son désir de se donner à Dieu, elle reçoit la grâce d’une conversion en 1554 devant une statue du Christ et comprend alors qu’une nouvelle vie commence : celle de Dieu en elle. Elle fait alors l’expérience d’une extraordinaire présence du Seigneur vivant dans sa propre vie.
En 1562, elle fonde le monastère de saint Joseph d’Avila pour vivre la vocation du Carmel de façon plus radicale, dans la solitude et la prière. À partir de 1567, elle essaime ses monastères dans toute l’Espagne, dix-sept au total, tout en écrivant, par obéissance, des joyaux de la littérature spirituelle Elle est également à l’origine de la Réforme des frères Carmes déchaux, avec l’aide de saint Jean de la Croix, en 1568. Thérèse meurt en 1582 et devient avec Catherine de Sienne la première femme docteur de l’Eglise, en 1970. (Fêtée le 15 octobre)
Saint Jean de la Croix
Jean de la Croix est né dans une famille pauvre d’Espagne en 1542. Entré chez les frères Carmes en 1563, il aspire à une vie plus contemplative. Gagné au projet de sainte Thérèse d’Avila qu’il rencontre en 1567, il participe à la fondation de la première communauté de carmes déchaux à Duruelo (1568).
Il se distingua non seulement par la qualité de sa vie, mais aussi par ses talents de formateur de jeunes carmes de la réforme des déchaux, d’accompagnateur spirituel individuel, de prédicateur et d’auteur spirituel.
Les conflits qui firent irruption dans son Ordre ne l’épargnèrent guère, notamment en 1577-1578 où il fut emprisonné durant 9 mois à Tolède, puis en 1591 quand il fut écarté de toute responsabilité dans l’Ordre. Malade, il mourut à Ubeda la même année. Il a été proclamé docteur de l’Eglise en 1926. (Fêté le 14 décembre)
Vénérable Anne de Jésus
Originaire de Medina del Campo, Anne de Lobera naquit en 1545 et prit l’habit des carmélites déchaussées à Avila en 1570. Elle fut une grande collaboratrice de la Madre, qui lui confia les fondations de Madrid et de Grenade. Anne obtint, dès 1586, la publication des œuvres de sainte Thérèse. Saint Jean de la Croix rédigea son commentaire du Cantique spirituel à sa demande. En 1604, Anne quitta Salamanque pour établir, à Paris, le premier couvent français du Carmel déchaussé. Elle étendit l’œuvre des fondations à Pontoise et à Dijon. En 1607, elle passa en Belgique où elle fonda les monastères de Bruxelles, de Louvain et de Mons. Elle mourut en 1621.
Bienheureuse Anne de Saint-Barthélémy
Anne Garcia naquit à Almendral, dans le diocèse d’Avila en Espagne, en 1549, d’une famille de bergers pauvres. Bergère elle-même dans sa jeunesse, elle fut la première sœur du voile blanc (ou sœur converse) à suivre sainte Thérèse. Plus tard, elle devint la secrétaire de la réformatrice du Carmel, ainsi que sa compagne dans les fondations à travers l’Espagne. En 1604, envoyée en France pour y établir la Réforme thérésienne, elle devint religieuse de chœur et fut nommée prieure à Pontoise, puis à Tours. Elle a fondé le Carmel d’Anvers, initialement destiné aux réfugiées anglaises. Elle nous a laissé des écrits autobiographiques, une abondante correspondance et des conférences aux novices. Elle mourut en 1626. Béatifiée par Benoît XV en 1917. (Fêtée le 7 juin)
Sainte Marie Madeleine de Pazzi
Née à Florence en 1566, elle devint carmélite dans sa ville natale à l’âge de 16 ans sous le nom de Marie-Madeleine du Verbe Incarné. Dans les premières années de sa vie monastique, elle fut frappée d’une maladie qui l’empêchait de s’allonger, à tel point qu’elle prononça les vœux, assise sur un lit, délibérément placé devant l’autel de la Vierge. À partir de ce moment, la future sainte connaît une période mystique intense. Dans ses récits, Marie-Madeleine nous exhorte à rendre la pareille à l’amour du Christ pour l’homme, attesté dans sa Passion. À partir de 1586, cependant, la moniale éprouve une forte souffrance intérieure : privée du sentiment de la grâce, elle se sent comme « Daniel dans la fosse aux lions », déchirée entre les épreuves et les tentations. Elle ressent le besoin de s’engager dans le renouveau de l’Église amorcé au Concile de Trente. En 1590, la période sombre de Marie-Madeleine se termine et, avec de nouvelles énergies, elle décide de se consacrer à la formation des novices, devenant leur point de référence. « Venez et aimez l’Amour ! » demande-t-elle à ses consœurs. Atteinte de la tuberculose, elle mourut à l’âge de 41 ans, en 1607. Elle a insisté sur la centralité de la Trinité dans la vie spirituelle et ecclésiale et l’expérience intérieure vécue comme un amour profond de Dieu. Canonisée en 1669. (Fêtée le 25 mai)
Bienheureuse Marie de l'Incarnation
Barbe Avrillot naquit en 1566 à Paris. Surnommée dans sa jeunesse « la belle Acarie », elle était l’épouse de Pierre Acarie, un notable français, membre du parti ligueur. En 1601, elle se fit lire les œuvres de sainte Thérèse puis, avec le concours de plusieurs ecclésiastiques, elle introduisit en France les carmélites déchaussées. Elle accueillit à Paris six carmélites espagnoles, dont Anne de Jésus et Anne de Saint Barthélemy. Madame Acarie coopéra aussi à la fondation des Carmels de Pontoise, Dijon, Amiens, tout en restant fidèle à ses devoirs d’épouse et de mère. Veuve en 1613, elle rejoignit les carmélites d’Amiens et prit le nom de Marie de l’Incarnation. Sœur de voile blanc, elle refusa d’être nommée prieure en 1616 et endura l’incompréhension de sa supérieure. Transférée à Pontoise l’année suivante, elle y mourut en 1618. Elle est considérée comme la fondatrice du Carmel réformé de France. Béatifiée en 1791. (Fêtée le 18 avril)
Laurent de la Résurrection
Né à Hériménil en Lorraine, en 1614, Nicolas Herman s’engagea dans l’armée. Deux fois il se trouva face à la mort ; finalement une blessure l’obligea à quitter le métier des armes à 21 ans. Il demanda à entrer chez les carmes déchaux en 1640, au couvent de la rue de Vaugirard, à Paris, comme religieux frère. Il fut affecté à la cuisine, puis devint le savetier du couvent. La seule ‘méthode’ de vie spirituelle de Frère Laurent fut en quelque sorte l’exercice de la présence de Dieu qui consiste à « se plaire et s’accoutumer en sa divine compagnie, s’entretenant amoureusement avec lui en tout temps » et à transformer toutes ses occupations en « une manière de petits entretiens avec Dieu, sans étude, comme ils viennent…». Il fut consulté par plusieurs notables de son temps. Il mourut en 1691.
Vénérable Marguerite du Saint-Sacrement
Marguerite Parigot, née à Beaune en France en 1619, entra au Carmel de cette ville comme pensionnaire à la mort de sa mère, à l’âge de 11 ans. Elle y fit profession en 1635 et y découvrit la dévotion à l’Enfant-Jésus qu’elle développa. Elle fonda la Famille du Saint-Enfant Jésus. En 1643, le baron Gaston de Renty offrit à Marguerite et au Carmel la statue de l’Enfant-Jésus, Roi de Grâce, toujours vénérée au Carmel de Beaune. En 1648, Marguerite est transportée à l’infirmerie d’où elle ne sortira plus. Alors que son corps est un abîme de souffrances, son âme est un abîme de paix et de joie. Elle s’éteint le 26 mai de la même année. Déclarée vénérable en 1873.
Bienheureux François Palau
Francisco Palau y Quer (1811-1872) devenu carme déchaux en 1832, fut contraint de mener sa vie religieuse en dehors du cloître en raison des guerres carlistes et des persécutions en Espagne. Il s’exila en France entre 1840 et 1851, d’abord dans le diocèse de Perpignan puis dans celui de Montauban. De retour en Espagne, il fonde l’École de la Vertu à Barcelone. Mais son œuvre est supprimée par les autorités civiles en 1854, et il doit s’exiler à Ibiza. C’est là qu’il rencontre personnellement l’Église, fille de Dieu et épouse du Christ, « Dieu et le prochain ». Son journal, Mes relations avec l’Église, relate cette découverte personnelle du mystère de l’Église. Il fonde la congrégation des frères et des sœurs du Carmel Missionnaire Thérésien. (Fêté le 7 novembre)
Le Serviteur de Dieu Augustin-Marie du Saint-Sacrement
Originaire de Hambourg, en Allemagne, Hermann Cohen naquit d’une famille juive, en 1820. Remarqué pour son talent musical, il devint l’élève favori de Liszt. Converti au catholicisme en 1847, il rejoignit les carmes déchaux deux ans plus tard et fut ordonné prêtre en 1851. Il contribua à la restauration de l’Ordre en France et en Angleterre. En 1870, il regagna l’Allemagne pendant la guerre franco-allemande et mourut au camp militaire de Spandau, en 1871. Son corps repose à la chapelle des carmes déchaux du Broussey, en France. Il laissa plusieurs écrits spirituels et compositions liturgiques.
Saint Raphaël Kalinowski
Joseph Kalinowski (1835-1907), polonais né à Vilna, a été officier dans l’armée russe. Amené à commander l’insurrection polonaise en Lituanie, en 1863, il est condamné à dix ans de déportation en Sibérie où s’exerce son immense charité. Libéré, il vient à Paris comme précepteur du jeune prince Auguste Czartoryski qui deviendra salésien et sera béatifié. À quarante-deux ans, il entre chez les carmes en Autriche sous le nom de Raphaël de Saint-Joseph et restaure la province carmélitaine en Pologne. (Fêté le 19 novembre)
Sainte Marie de Jésus Crucifié
Mariam Baouardy est née dans un village de Galilée en 1846. Orpheline, elle est fiancée de force à 12 ans mais elle refuse de se marier. Un musulman veut la convertir mais elle est fidèle à sa foi chrétienne et se fait égorger. Guérie miraculeusement, elle devient servante dans des familles à Alexandrie, Jérusalem, Beyrouth ; après un court essai infructueux de vie religieuse à Marseille, elle entre comme sœur converse au Carmel de Pau, à 21 ans, sous le nom de Marie de Jésus Crucifié. Elle participe à la fondation du Carmel de Mangalore (Inde), puis de celui de Bethléem où elle meurt en 1878. Les nombreux phénomènes mystiques qui émaillent sa vie ne doivent pas nous cacher l’essentiel : une merveilleuse humilité, une très grande charité fraternelle, une totale remise de soi entre les mains de l’Esprit Saint. (En France, fêtée le 30 août)
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ne vécut que 24 ans (1873-1897), menant une vie très simple et cachée dans son modeste Carmel de Lisieux. Elle est devenue l’une des saintes les plus connues et aimées. Elle fut proclamée patronne des missions et docteur de l’Eglise.
Thérèse, blessée par la mort de sa mère à 4 ans, reçut une grâce durant la messe de Noël 1886, qu’elle appelle sa « complète conversion ». Elle guérit totalement de son hyper-sensibilité infantile et commence une « course de géant ». Elle voulut entrer au Carmel à 15 ans « pour sauver les âmes et prier pour les prêtres », et y vécut humble et cachée, même aux yeux de ses sœurs.
À partir de Pâques 1896, elle entre dans ce qu’elle appelle son épreuve : une grande obscurité intérieure où elle « mange à la table des pécheurs », selon ses propres termes. Elle vit alors encore plus intensément l’amour fraternel. Thérèse meurt le soir du 30 septembre 1897, en prononçant ces simples paroles « Mon Dieu, je vous aime ! », en regardant le Crucifix qu’elle serrait entre ses mains. « Confiance et Amour » sont comme des phares qui ont éclairé tout son chemin de sainteté, sa « petite voie de confiance et d’amour », de l’enfance spirituelle. Les Manuscrits autobiographiques et ses autres écrits ouvrent à tous sa voie d’enfance. Elle a été proclamée docteur de l’Église en 1997. (Fêtée le 1er octobre)
Sainte Elisabeth de la Trinité
Dès l’âge de sept ans, Élisabeth Catez (1880-1906) reçoit la grâce de vaincre, pour l’amour du Christ, un tempérament difficile. Se pliant aux obligations de la vie mondaine, son cœur n’est rempli que du désir de se consacrer à Dieu dans la vie religieuse. Entrée au Carmel de Dijon à 21 ans, elle reçoit, à la faveur de l’enseignement du père Vallée (o.p.), de vives lumières sur la présence des trois Personnes divines en son âme. Elle a désiré que sa vie ne fût qu’un rayonnement de la vie du Christ aimé ; en lui, elle s’est sentie appelée à être pour Dieu une louange de gloire. Crucifiée par la maladie d’Addison, incurable alors, ses dernières paroles ont été : « Je vais à la lumière, à l’amour, à la vie…». (Fêtée le 8 novembre)
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix
Édith Stein naquit à Wroclaw (Breslau) en Pologne, en 1891, fille cadette d’une riche famille juive de sept enfants. D’une intelligence supérieure, elle devint philosophe et s’intéressa particulièrement à la phénoménologie. Convertie au catholicisme et baptisée en 1922 dans la cathédrale de Cologne, elle entra en 1933 au Carmel de cette ville. À cause de la montée du national-socialisme, elle gagna le Carmel d’Echt, aux Pays Bas. Arrêtées par les nazis, elle et sa soeur furent envoyées à Auschwitz, où elles périrent dans les chambres à gaz en 1942. Fille éminente d’Israël et de l’Église, elle fut canonisée par Jean-Paul II en 1998. Co-patronne de l’Europe depuis 1999. (Fêtée le 9 août)
Bienheureux Alphonse-Marie Mazurek
Joseph Mazurek naquit à Baranowka, en Pologne, en 1891. Il rejoignit les carmes déchaux en 1908 où il prit le nom religieux d’Alphonse-Marie du Saint-Esprit. Ordonné prêtre, il fut nommé professeur, éducateur, puis économe au Petit Séminaire de Czerna où il devint prieur de la communauté jusqu’à son arrestation par les occupants de son pays, en 1944. Il fut fusillé le 28 août de cette même année à Nawajowa Gora. Avec de nombreux autres martyrs polonais, il fut béatifié par Jean-Paul II en 1999. (Fêté le 12 juin)
Sainte Thérèse de Jésus des Andes
Juanita Fernandez Solar naquit à Santiago en 1900, d’une famille chilienne aisée. Éprouvée par la maladie dans son adolescence, elle réussit ses études et excella dans le sport, le chant et la musique. Attirée par le Carmel dès son enfance, elle confia ses pensées dans son « Journal intime » qui rapporte son itinéraire spirituel. Entrée dans l’Ordre à 19 ans pour « souffrir et aimer », elle mourut onze mois plus tard, en 1920, six jours après sa profession religieuse. Elle laissa une abondante correspondance. Canonisée par Jean-Paul II en 1993. (Fêtée le 13 juillet)
Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus
Henri Grialou est né au Gua dans le centre de la France en 1894. Il entre au séminaire mais il est envoyé au front lors de la première guerre mondiale, où il devient officier et montre des qualités de commandement. Revenu au séminaire, il demande à entrer chez les Carmes déchaux, ce qu’il obtient peu après son ordination sacerdotale, le 4 février 1923. Il a assumé les plus hautes responsabilités dans l’Ordre du Carmel et a exercé un rôle important auprès des Carmélites de France. Il est connu pour son ouvrage Je veux voir Dieu, qui éclaire la relation de Dieu et de l’homme cheminant dans la foi. Précurseur du Concile Vatican II, il enseigne inlassablement l’appel de tous à la sainteté, comprise comme le déploiement de la grâce du baptême et la plénitude de la collaboration avec l’Esprit Saint. Sensible à la soif de Dieu que l’athéisme idéologique et le matérialisme ont attisée, il fonde en 1932 l’institut séculier Notre-Dame-de-Vie, dont le charisme est d’unir action et contemplation, oraison et engagement missionnaire, pour témoigner en tout milieu de la puissance de la Miséricorde. Il meurt le lundi de Pâques 27 mars 1967, jour de la fête de Notre Dame de Vie. Il avait déclaré : « Je m’en vais vers l’étreinte de l’Esprit Saint. » (Fêté le 4 juillet)
Le Serviteur de Dieu Jacques de Jésus
Né à Barentin, près de Rouen, en 1900, Lucien Bunel rejoignit les carmes déchaux à Lille en 1931, six ans après son ordination sacerdotale. Directeur du collège d’Avon, il abrita des enfants juifs menacés par les lois injustes de l’Occupation allemande. En janvier 1944, il subit l’arrestation par la Gestapo, la prison, puis les camps de la mort. Il mourut victime de sa charité quelques semaines après la Libération.
Sainte Maria Maravillas de Jésus
Maria Maravillas naquit à Madrid en 1891. Elle entra chez les carmélites déchaussées d’El Escorial en 1919. En 1924, sous l’inspiration divine, elle fonda un Carmel à Cerro de los Angeles, près du monument du Cœur de Jésus. À cette fondation firent suite 9 autres en Espagne et une en Inde. Elle donna toujours la première place à l’oraison et à l’esprit de sacrifice. Elle avait une vraie passion et un vrai zèle pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. De l’intérieur de la clôture et vivant pauvrement, elle secourut les nécessiteux, suscitant des projets apostoliques et des œuvres sociales et caritatives. Elle aida particulièrement son Ordre, les prêtres et diverses Congrégations religieuses. Elle mourut au monastère de La Aldehuela, le 11 décembre 1974. (Fêtée le 11 décembre)