L’accompagnement spirituel fait partie du charisme du Carmel. C’est pourquoi, dans les limites de leur disponibilité, les Frères Carmes profès solennels offrent aux laïcs qui le désirent la possibilité d’être accompagnés.
Une relation d’accompagnement spirituel nécessite une vraie liberté. Chacun doit pouvoir choisir la personne qui lui convient car l’enjeu est de parvenir progressivement à s’exprimer en pensant à voix haute, de pouvoir partager ce qui tient à cœur, les interrogations, sans craindre les indiscrétions et les jugements. Aucun suivi spirituel sérieux n’est possible tant qu’un climat de sécurité ne s’est pas installé.
L’accompagnement aborde les problématiques tant humaines que spirituelles. Celles-ci ne sont pas cloisonnées, tant il est vrai que l’expérience de Dieu est en prise directe avec nos histoires, notre psychisme chargé de joies et de peines, d’atouts et de fragilités. Néanmoins, l’accompagnateur n’est pas un thérapeute. Il n’a pas reçu la formation pour cela et tel n’est pas son champ d’investigation. N’oublions pas que la personne humaine ne se limite pas aux déterminismes de son caractère, de ses blessures et de ses limites affectives. Elle reste toujours un sujet libre qui garde une capacité plus ou moins grande de prendre du recul par rapport à elle, pour faire des choix responsables devant Dieu. Le rôle de l’accompagnateur est d’aider à concrétiser des positionnements spirituels à partir de l’appel divin, en tenant compte bien sûr de l’humanité qui se présente et de son potentiel.
Nous parlons d’accompagnement plutôt que de direction car le guide spirituel ne se substitue pas à la personne. Tout au plus il attire son attention sur un point particulier, complétant les perspectives, proposant des chemins et des solutions alternatives. En certains cas il peut solliciter des choix et les justifier avec conviction. Cependant, il veille à mettre la personne face à ses responsabilités et l’invite à se positionner dans sa destinée telle qu’elle souhaite l’orienter.
La mise à distance est une nécessité. Le guide n’est pas invasif dans la conscience de l’accompagné, pas plus qu’il ne l’est dans son affectivité. Il s’intéresse exclusivement au bien de l’âme, à cette relation à Dieu qu’il sert, qu’il essaye de promouvoir. Il s’efface comme le prophète Jean-Baptiste pour faire toute la place au Christ Jésus. Quant à la personne accompagnée, elle évite de se rechercher dans l’écoute et l’intérêt qu’on lui porte, de combler un sentiment de solitude, de compenser des carences affectives. Elle n’est pas là pour panser ses peines de cœur mais pour discerner quelle est la volonté de Dieu dans sa vie, comment elle peut mieux le servir afin de se rapprocher de lui et de s’unir à lui.
Dans l’accompagnement, deux personnes sont face à face et le Christ se tient au milieu. Quelles que soient les bonnes dispositions de l’accompagnateur et les efforts qu’il peut fournir de son côté pour donner satisfaction, à tout moment l’accompagné doit pouvoir décider de cesser l’expérience s’il le désire, sans avoir d’explications à donner ni de compte à rendre. De même, si l’accompagnateur constate que la personne n’est pas bien située, qu’il ne parvient pas à la comprendre et à l’aider suffisamment, il peut choisir de se retirer.
Si vous désirez être accompagné, vous pouvez vous adresser au Père Prieur,
– par courrier : Père prieur, Couvent des Carmes, 33 avenue Jean Rieux, 31500 TOULOUSE
– ou par téléphone : 05 62 47 33 70.